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Charbon professionnel
En dehors de cas pris en charge au titre des accidents du travail, la maladie peut être reconnue en maladie professionnelle au titre du tableau n° 18 du régime général de la sécurité sociale et du tableau n° 4 du régime agricole.
II. - SURVEILLANCE
La surveillance épidémiologique repose sur la notification des cas et sur l'envoi de la souche isolée à l'Institut Pasteur (1), (dans l'attente de la désignation prochaine d'un Centre national de référence du charbon), qui assure l'identification du germe et le typage des souches et notamment la détection de gènes de virulence.
La transmission obligatoire de données individuelles
à l'autorité sanitaire
Le décret n° 2001-910 du 5 octobre 2001 et l'arrêté relatif à la notification obligatoire des cas humains de charbon, parus au Journal officiel du 6 octobre 2001, ont mis en place le signalement en urgence et la notification de ces cas.
Tout docteur en médecine ou tout biologiste responsable d'un laboratoire ayant connaissance d'un cas doit le signaler sans délai au médecin inspecteur de santé publique (MISP) de la DDASS concernée, par téléphone ou par télécopie (ou tout autre moyen jugé pertinent). Il doit de plus adresser une fiche de notification (en annexe). Lors du signalement, le MISP veillera à rechercher auprès du déclarant s'il existe des indices pouvant faire évoquer une origine malveillante à la contamination charbonnée. Dans ce cas, il est nécessaire de saisir le procureur de la République.
En cas de signalement, et après avoir validé les informations du déclarant, le MISP doit immédiatement informer l'Institut de veille sanitaire (InVS), département maladies infectieuses (DMI), 12, rue du Val-d'Osne, 94415 Saint-Maurice Cedex.
Par ailleurs, les cas animaux de charbon doivent être déclarés au directeur des services vétérinaires départementaux (art. 224 du code rural). Il est donc utile que les DDASS prennent attache avec ces services. Ceux-ci informeront la DDASS de l'occurence d'un cas de charbon animal, l'information réciproque permettant également de faciliter l'enquête vétérinaire.
III. - CONDUITES À TENIR
L'investigation a pour but de confirmer le diagnostic, d'identifier d'autres cas liés au signalement, d'identifier le mode de transmission, la source d'exposition et de définir la population exposée afin de guider les mesures de prévention à mettre en oeuvre.
Devant un cas humain de charbon
1. Définir le(s) cas ;
2. S'assurer de l'envoi de la souche au Centre national de référence du charbon ;
3. Rechercher d'autres cas humains ;
4. Réaliser les investigations sur l'origine de la contamination en s'orientant à partir de la forme clinique et de l'exposition professionnelle, environnementale et alimentaire ;
5. Informer les services vétérinaires de la survenue de ce(s) cas afin, soit de déclencher une recherche de cas animaux, soit d'être orienté par l'existence de tels cas ;
6. Faire procéder, le cas échéant (en fonction des éléments épidémiologiques de l'enquête), à des prélèvements environnementaux ;
7. Obtenir des confirmations bactériologiques en confrontant les résultats des prélèvements animaux (réalisés par les services vétérinaires départementaux), des prélèvements alimentaires (DSV et DDASS), et des prélèvements environnementaux ;
8. Identifier la population potentiellement exposée aux sources de contamination suspectées ;
9. Déterminer et mettre en oeuvre les mesures de prophylaxie individuelle chez les sujets en fonction de l'exposition subie.
Circonstances impliquant une information en urgence
de la DGS et de l'InVS
La découverte d'un cas de charbon (formes digestive ou pulmonaire) sans qu'aucune source naturelle n'ait été immédiatement et formellement identifiée, ou de plusieurs cas survenant dans un délai très bref, doit conduire à une transmission immédiate de cette information à l'InVS, la CIRE, ainsi qu'à la direction générale de la santé (DGS), sous-Direction des pathologies et de la santé, bureau de l'alerte et des problèmes émergents (SD 5 B).
Devant l'information, par les services vétérinaires, d'un cas de charbon animal :
Entreprendre une action d'information et de sensibilisation des médecins libéraux et hospitaliers à la vigilance diagnostique des cas humains de charbon.
Vous voudrez bien me tenir informé des éventuelles difficultés rencontrées dans l'application de la présente circulaire.
Le directeur général
de la santé,
Pr. L. Abenhaim
Questionnaire
à retourner à la DDASS de
Charbon
Maladie à notification obligatoire (art. D. 11-1 et 11-2 du code de santé publique).
Droit d'accès et de rectification par l'intermédiaire du médecin déclarant (loi du 6 janvier 1978).
Centralisation des informations à l'Institut de veille sanitaire.
Important : cette maladie, justifiant une intervention urgente locale, nationale ou internationale, doit être signalée par tout moyen approprié (téléphone, télécopie,...) à la DDASS sans attendre l'envoi de la fiche ou confirmation du laboratoire de référence.
Critères de notification :
Cas certain : cas de charbon quelle que soit la forme clinique et isolement de Bacillus anthracis à partir d'un échantillon clinique.
Cas probable : (sans confirmation microbiologique)
Caractéristiques du malade :
Initiale du nom Prénom Date de naissance :
Sexe : M F Code postal du domicile Profession
Date des 1ers signes :
Forme clinique :
Cutanée (escarre noirâtre)
oui non
Digestive
oui non
Méningée
oui non
Pulmonaire
oui non
Septicémique
oui non
Rhinopharyngée
oui non
Hospitalisation : oui non
Si oui, date de l'hospitalisation : Lieu de l'hospitalisation :
Guérison Encore malade Décès Si décès :
Confirmation du diagnostic :
Isolement de Bacillus anthracis dans :
Vésicule
Date
Sous une escarre
Date
Sang
Date
Selles
Date
LCR
Date
Expectorations
Date
Adénopathies
Date
Rhinopharynx
Date
Amplification génique faite : Oui Non
Si oui : date Résultat : Positive Négative
La souche a-t-elle été transmise au CNR : Oui Non
Origine suspectée de la contamination (au cours des deux mois précédant la date de début des signes) :
(Plusieurs réponses possibles)
Voyage dans un pays d'endémie (Afrique, Moyen-Orient, Asie du Sud,...) ; nom du (des) pays
Contact avec un animal malade atteint ou suspect de charbon :
Lequel Date Lieu
Confirmation bactériologique Oui Non
Consommation de viandes ou autres produits d'origine animale en provenance de zone d'endémie
Consommation de viandes ou autres produits d'origine animale issus d'animaux abattus dans un cadre familial ou rituel
Manipulations de produits importés de zone d'endémie (laines ou cuirs artisanaux, autres sous-produits animaux...)
Autre, détailler
Existence d'autres cas dans l'entourage : Oui Non
Si oui :
1. Date du diagnostic
certain
probable
Origine suspectée
2. Date du diagnostic
certain
probable
Origine suspectée
3. Date du diagnostic
certain
probable
Origine suspectée
Médecin ou biologiste notifiant : Si notification par un biologiste Date de notification
(Signature et tampon)
Nom :
Nom du médecin prescripteur,
Partie à remplir par la DDASS :
Adresse :
Adresse :
Semaine de notification sur Minitel
Téléphone :
Téléphone :
SS AAAA
(1) Michèle Mock, unité toxines et pathogénie bactérienne, CNRS-URA 2172, Institut Pasteur, 28 rue du Docteur-Roux, 75724 Paris Cedex 15.