Bulletin Officiel n°2002-12Direction générale de l'action sociale
Sous-direction des personnes handicapées
Bureau 3 B
Sous-direction des institutions des affaires
juridiques et financières

Circulaire DGAS/3 B/5 C n° 2002-107 du 20 février 2002 relative à la campagne budgétaire 2002 des centres d'aide par le travail (chapitre 46-31 article 40)

AS 1 15
1106

NOR : MESA0230073C

(Texte non paru au Journal officiel)

Références :
Loi des finances pour l'année 2002 ;
Décret n° 2001-370 du 25 avril 2001 portant majoration à compter du 1er mai 2001 de la rémunération des personnels civils et militaires de l'Etat, des personnels des collectivité territoriales et des établissements publics d'hospitalisation ;
Décret n° 2001-895 du 26 septembre 2001 portant majoration à compter du 1er novembre 2001 de la rémunération des personnels civils et militaires de l'Etat, des personnels des collectivités territoriales et des établissements publics d'hospitalisation ;
Circulaire DAS/RV 1/TS 2 n° 99-469 du 10 août 1999 relative à la mise en oeuvre du plan pluriannuel de création de places pour adultes lourdement handicapés ;
Circulaire DGAS/BBF/5 C n° 2000-524 du 17 octobre 2000 relative au financement de l'avenant 265 à la convention collective nationale du 15 mars 1966 ;
Circulaire DGAS/5 C/3 B n° 2001-31 du 18 janvier 2001 relative à la campagne budgétaire 2001 des CAT.

La ministre de l'emploi et de la solidarité à Madame et Messieurs les préfets de région (directions régionales des affaires sanitaires et sociales) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales des affaires sanitaires et sociales) ; Mesdames et Messieurs les directeurs d'agences régionales de l'hospitalisation (pour information) La gestion des enveloppes de financement des centres d'aide par le travail (CAT) s'inscrit à nouveau en 2002 dans le cadre de la politique gouvernementale déjà engagée visant à accroître le nombre de places et à poursuivre le rééquilibrage géographique des moyens consacrés à l'intégration professionnelle des travailleurs handicapés en milieu protégé.
La procédure budgétaire qu'il vous appartient de mettre en oeuvre doit également être mise à profit pour réaliser une évaluation régulière des modalités d'organisation et de la qualité du fonctionnement de chaque établissement.

I. - LA MISE EN OEUVRE DE LA QUATRIEME TRANCHE
DU PLAN PLURIANNUEL DE CRÉATION DE PLACES

L'année 2002 voit se poursuivre l'effort d'équipement des centres d'aide par le travail à hauteur de 1500 places. Il s'agit de la dernière année de la réalisation de la programmation établie dans le cadre de la circulaire n° 99-469 du 10 août 1999 relative à la mise en oeuvre du plan pluriannuel de création de places pour adultes lourdement handicapés. C'est aussi au cours de l'année 2002 que sera assurée la programmation régionale des moyens pour l'année 2003, dernière année du plan pluriannuel (1999-2003).
Je vous rappelle que l'objectif de ce programme est de résorber la situation des jeunes adultes maintenus, faute de places, en établissements d'éducation spéciale, d'absorber le flux de sortie des jeunes sortant de ces établissements et de faire bénéficier très largement les personnes inscrites sur les listes d'attente à la fois des places nouvelles, mais aussi des places libérées par l'évolution des orientations et les sorties de centres d'aide par le travail.
La loi de finances pour l'année 2002 a fixé le montant des crédits budgétaires disponibles.
L'annexe I ci-après indique la répartition de ces crédits entre les régions. Le coût unitaire national à la place, fixé à 9 985 EUR (65 500 F), est modulé de 9 147 EUR à 10 671 EUR afin de poursuivre l'effort de rééquilibrage interrégional. Je vous rappelle qu il vient d' être procédé à la délégation de l'ensemble de ces crédits et, notamment, de ceux, calculés sur 11 mois, correspondant aux places nouvelles réparties par les DRASS entre les départements sur la base de l'exercice de prénotification, après débat en CTRI et CAR.
L'annexe II est destinée à permettre d'assurer un suivi précis des enveloppes. Elle devra être adressée par les DRASS à la DGAS, sous-direction de personnes handicapées, bureau adultes handicapés, DGAS/3 B, avant le 29 mars 2002.
L'annexe III doit permettre d'établir le bilan 2001 d'ouverture effective des places prévues par le plan pluriannuel. Ce bilan, qui porte également sur les demandes non satisfaites (« Creton », listes d'attente, dossiers ayant reçu un avis favorable en CROSS depuis moins de 3 ans, mais non financés) est d'autant plus important qu'il servira de base à la programmation régionale des places nouvelles 2003, comme il est indiqué dans la circulaire du 10 août 1999 précitée. Les DRASS sont invitées à retourner cette annexe, complétée, à la DGAS, sous-direction de personnes handicapées, bureau adultes handicapés, DGAS/3 B, avant le 29 mars 2002.

II. - LA RÉPARTITION DES MOYENS
2.1. Les modalités de répartition des moyens de reconduction

Une dotation, représentant 25 % des crédits reconductibles alloués en 2001, a été déléguée aux préfets de département au cours du mois de décembre 2001, afin d'effectuer les premiers versements aux établissements.
Le taux d'actualisation inscrit en LFI 2002, est fixé à 1,74 % et correspond à une évolution de 2,48 % de la masse salariale (contre 1,62 % et 2,30 % en masse en 2001) sachant que les frais de personnel représentent 70 % des dépenses totales. Il est modulé, entre les régions, de manière inversement proportionnelle aux coûts à la place régionaux constatés fin 2001. Ainsi l'actualisation des dotations régionales initiales, qui vous a été prénotifiée, s'échelonne-t-elle de 1,36 % à 2,24 % (annexe IV).
Les paramètres d'évolution sont les suivants :
a) L'effet de glissement vieillesse technicité (GVT), qui est désormais retenu à hauteur de 0,70 % de la masse salariale pour tenir compte du fait que la mise en oeuvre de l'avenant cadre n° 265 à la convention collective nationale de 1966 infléchit l'évolution du GVT des cadres concernés ;
b) Le solde de l'avenant n° 265 précité, dont les modalités de mise en oeuvre sont précisées dans la circulaire DGAS/BBF/5 C n° 2000/524 du 17 octobre 2000, se traduit en 2002 par une augmentation de 0,35 % de la masse salariale totale. Le montant des crédits notifiés depuis octobre 2000 au titre du financement de cet avenant (1,75 % de la masse salariale de la convention collective de 1966) a été déterminé et arbitré en fonction de prévisions conjointes (syndicats employeurs et financeurs publics). Il doit vous permettre pour le moins de financer le minimum indemnitaire. Il vous appartient donc de ne retenir des propositions des gestionnaires excédant le minimum indemnitaire que celles qui, après expertise par vos services, restent compatibles avec les enveloppes régionales limitatives qui vous sont notifiées ;
c) Mesures salariales générales 2001 :

L'extension en année pleine des augmentations 2001 de la valeur du point se traduit par une augmentation de 0,75 % de la masse salariale des établissements publics et des établissements relevant des autres conventions collectives et de 1 % de la masse salariale des établissements relevant de la convention collective nationale de 1966.
d) Mesures salariales générales 2002 : l'augmentation des traitements dans la fonction publique est prévue à hauteur de 1,3 % (0,6 % au 1er mars 2002 et 0,7 % au 1er décembre 2002). Elle se traduit par une hausse de la masse salariale de 0,558 %. Les dotations régionales intègrent le financement de ces mesures. Concernant le secteur privé non lucratif, il vous est demandé, dans l'attente d'éventuels agréments ministériels, de réserver les financements correspondants.
e) Revalorisation des bas salaires de la fonction publique : le décret n° 2001-370 du 25 avril 2001 prévoit l'attribution de points d'indices au 1er mai 2001 en faveur des agents de la fonction publique dont les indices sont inférieurs à 350. Ces points d'indices supplémentaires sont attribués en fonction des indices majorés des personnels.

Indice majoré < ou = 2545 points
255 < indice majorée < ou = 2634 points
264 < indice majoré < ou = 2753 points
276 < indice majoré < ou = 3212 points
322 < indice majoré < ou = 3501 points

f) Les missions d'appui conseil dans le cadre de la mise en oeuvre de la réduction du temps de travail dans la fonction publique hospitalière.
La circulaire n° 337 du 13 juillet 2001 relative à la mise en oeuvre d'un dispositif d'appui conseil à la réduction du temps de travail assigne les objectifs de cette mission et organise son financement. Elle fixe les sommes forfaitaires applicables aux établissements publics pour personnes handicapées relevant de la fonction publique hospitalière :
- 7 622,45 EUR (50 000 F) pour les établissements ayant moins de 200 ETP, qui représentent la quasi-totalité des structures qui bénéficieront de cette allocation d'appui-conseil (cf. enquête ES 97) ;
- 9 146,94 EUR (60 000 F) pour les établissements de plus de 200 ETP.
Le nombre d'agents est apprécié au niveau de l'entité juridique et, dans les établissements comprenant des structures financées par budget annexe, seul l'établissement principal sera financé. Ainsi, s'agissant des structures accueillant des personnes handicapées rattachées à un établissement public de santé, la mission d'appui est-elle prise en compte dans le montant alloué à l'établissement public de santé par l'ARH.
g) Réduction du temps de travail dans le secteur public.
En application des dispositions de l'instruction ministérielle du 20 décembre 2001 relatives à la répartition des enveloppes régionales au titre de la réduction du temps de travail dans les établissements relevant de la fonction publique hospitalière (FPH), un certain nombre de postes devra être créé durant la période 2002-2004.
L'enveloppe sur trois ans (2002-2004), de 2,5 MEUR dont 0,9 M en 2002, concerne 19 régions. Par souci de simplification, une répartition régionale arrondie au demi-emploi le plus proche du nombre d'ETP a été prévue dans le cadrage 2002. Il a ainsi été décidé de notifier pour 2002 aux régions concernées des montants sur une base comprise entre 0,5 et 2,5 ETP pour un coût unitaire de 36 207 EUR (237 500 F).
Vous pourrez, en fonction des situations locales, procéder au sein de cette enveloppe à la distribution d'heures supplémentaires. Vous devrez également, dans le cadre d'une fongibilité pluriannuelle, prioriser l'attribution des crédits en fonction des capacités des structures. Les CAT de faible capacité n'ayant pas ou peu de possibilité de redéploiement pourront ainsi bénéficier d'une attribution immédiate de moyens.
L'annexe VI indique la répartition régionale des moyens alloués au titre de 2002 pour cette mesure. Parallèlement à l'établissement des notifications aux CAT concernés, les DRASS me feront connaître, sur cette base avant le 29 mars 2002, les montants à allouer pour l'année 2002 aux départements de leur région.
L'annexe VII doit vous permettre de procéder au décompte total des postes à financer dans le cadre de la RTT (FPH)-2002-2004, sur la base de 6 % des effectifs budgétés, et au chiffrage par département des montants correspondants. Vous êtes invités afin de déterminer vos besoins réels et éventuellement d'envisager des modalités d'ajustement à assurer en 2003, à retourner cette annexe, complétée, à la DGAS, sous-direction de personnes handicapées, bureau adultes handicapés, DGAS/3 B, avant le 29 mars 2002.

2.2. Suivi et contrôle des opérations comptables
et financières liées à la RTT

Il appartient aux services de l'Etat de poursuivre les contrôles relatifs à l'équilibre financier des mesures liées à la mise en oeuvre de la réduction du temps de travail. Pour vous aider à exercer cette mission, les deux lettres de principe DGAS/5 B des 14 septembre 2000 et 2 octobre 2000 sont à votre disposition aux Bulletins officiels n°s 2000/38 et 2000/41 (AS aide et actions sociales AS1 15 - 2685 et 2927).

2.3. Modalités de gestion des crédits sans emploi

Le département qui dégagerait des crédits sans emploi en cours d'année doit en informer prioritairement la DRASS, à qui il appartient, après concertation en CTRI, soit de proposer de les redéployer au niveau régional, soit de les restituer au niveau national. Le bordereau de crédits sans emploi correspondant, accompagné de la nouvelle demande, devra être adressé à la DGAS-sous-direction de personnes handicapées - bureau adultes handicapés - DGAS/3B - au plus tard le 16 août 2002.

III. - RAPPEL DES MISSIONS DES CENTRES
D'AIDE PAR LE TRAVAIL

Les missions des CAT sont précisées par l'article L. 344-2 du code de l'action sociale et des familles et le décret n° 77-1546 du 31 décembre 1977 modifié.
Ces établissements sont destinés, dans le cadre de conditions de travail aménagées, à accueillir les personnes les plus lourdement handicapées parmi celles susceptibles d'exercer des activités à caractère professionnel.
Les CAT doivent, à travers ces activités et l'accompagnement médico-social qu'elles supposent, être un vecteur d'insertion sociale des personnes handicapées dont les capacités physiques et/ou mentales ne leur permettent pas momentanément ou durablement d'intégrer un milieu de travail ordinaire ou moins protégé.
En s'inscrivant à la fois dans le champ social et dans celui de l'économie concurrentielle, les CAT ont un statut à part parmi les institutions sociales. C'est pourquoi ils se trouvent soumis à un double impératif de productivité nécessaire à l'équilibre de leur activité commerciale et de réponse, dans le cadre d'une prise en charge de qualité, aux besoins médico-sociaux des personnes accueillies ayant déterminé la décision d'orientation de la COTOREP.
En effet, la loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale met l'accent sur le fait que les actions menées par les établissements médico-sociaux, au nombre desquels figurent les centres d'aide par le travail, doivent permettre d'apporter des réponses, adaptées et régulièrement réévaluées, aux besoins et aux attentes des personnes handicapées qu'ils accueillent.
Ainsi, dans le cadre de vos pouvoirs de contrôle, redéfinis par le nouvel article L. 313-13 du code de l'action sociale et des familles (issu de la loi du 2 janvier 2002 susvisée), il vous appartient, lors de visites sur place avec le concours des médecins inspecteurs de santé publique, d'entendre les personnels, les familles et les usagers des CAT. Il convient, d'une part, de vous assurer que les tâches confiées aux travailleurs handicapés et le rythme de travail sont compatibles avec leur santé, leur sécurité et leur bien être physique ou moral, et donc aussi avec leurs attentes, d'autre part d'évaluer la qualité de l'accompagnement médico-social mis en oeuvre.
Par ailleurs, il convient d'assurer un suivi des conventions signées en application des articles L. 313-8-1 (issu de la loi du 2 janvier 2002) et L. 345-3 du code de l'action sociale et des familles, et de procéder régulièrement à leur révision.

IV. - ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
DES CENTRES D'AIDE PAR LE TRAVAIL
4.1. Le temps de travail des personnes handicapées

Aux termes des lois du 13 juin 1998 et 19 janvier 2000, la durée légale de travail effectif est fixée à 35 heures hebdomadaires pour les salariés. Dans les CAT, comme dans l'ensemble des établissements sociaux et médico-sociaux, l'entrée en vigueur de ces dispositions a été soumise, d'une part à la signature d'accords collectifs, d'autre part à l'agrément de ces accords, en application de l'article L. 314-6 du code de l'action sociale et des familles (ancien article 16 de la loi n° 75-535 du 30 juin 1975).
Dans un souci d'équité et de parallélisme, ces mesures ont été rendues applicables aux travailleurs handicapés admis dans ces établissements.
Par ailleurs, comme pour les salariés, la mise en place de l'aménagement et de la réduction du temps de travail doit être l'occasion d'apporter une attention particulière à l'organisation des activités exercées en CAT, et à leur durée.
Il est désormais impératif que les préconisations faites dans le cadre de la circulaire du 8 décembre 1978 soient respectées dans l'ensemble des CAT et qu'ainsi les travailleurs handicapés effectuent au maximum 35 heures d'activités professionnelles par semaine (soutien de 1er type compris).
Or, les données issues du tableau de bord 1998 des CAT (infodas n° 72 juin 2001) montrent que 47 % des travailleurs handicapés exerçaient encore à cette date plus de 35 heures d'activité professionnelle par semaine, dont 21 % plus de 39 heures.
Le respect de ces préconisations doit permettre aux travailleurs handicapés d'exercer des activités professionnelles dans des conditions adaptées au mieux à leurs capacités, celles-ci étant inférieures au tiers de la capacité normale.
Il est tout autant indispensable, quel que soit le temps de présence appliqué par l'établissement, de veiller à ce que l'aménagement et/ou la réduction du temps de travail n'aient pas pour conséquence la diminution, voire la disparition des activités extra-professionnelles qui contribuent à justifier la vocation médico-sociale des CAT (soutien de 2e type).

4.2. Le contrôle de l'emploi des recettes du budget annexe
de production et de commercialisation

L'article 11 du décret n° 77-1546 du 31 décembre 1977 modifié fixe la répartition des charges et produits des CAT entre le budget principal de l'activité sociale (BPAC) et le budget annexe de production et de commercialisation (BAPC).
Il précise, à ce titre, que les frais entraînés par les soutiens éducatif et médico-social dont bénéficient les personnes handicapées dans le cadre de leur activité à caractère professionnel font partie des charges du budget principal de l'activité sociale de ces établissements.
Il précise également que les charges du budget annexe des activités de production et de commercialisation sont constituées des seuls frais entraînés par ces activités.
Par ailleurs, en application de l'article 20 du décret n° 88-279 du 24 mars 1988 modifié, le financement des charges du budget social, dont font partie les rémunérations des personnels assurant les soutiens susmentionnés, est assuré dans le cadre de la dotation globale de financement, dès lors que les rémunérations versées sont conformes, soit aux grilles en vigueur pour le personnel des établissements publics, soit aux dispositions conventionnelles agréées en application de l'article L. 313-12 du code de l'action sociale et des familles.
Il résulte de l'ensemble de ces dispositions que les dépenses de personnel correspondant notamment à l'octroi d'avantages extra-conventionnels ne sont pas opposables aux financeurs publics dans le cadre du budget social du CAT, mais ne sont pas davantage au nombre des dépenses susceptibles d'être imputées au budget annexe de l'activité de production et de commercialisation de ces structures.
D'une façon générale, il convient de se reporter aux préconisations contenues dans le rapport de la mission d'appui, annexé à la note de service n° 95-31 du 13 janvier 1995 relative aux modalités de déroulement de la campagne budgétaire 1995 des centres d'aide par le travail.
Ainsi, dans le cadre de la négociation budgétaire destinée à arrêter le montant de la dotation globale, il convient de s'assurer de la séparation et de la transparence des budgets social et commercial. A ce titre, il est indispensable de disposer des informations relatives au budget commercial, et par suite, d'en demander la communication. L'étude des modalités de répartition des charges communes entre les deux budgets, négociées selon le guide de négociation des clefs de répartition des charges communes annexé au rapport précité de la mission d'appui, peut notamment être l'occasion de porter une attention particulière aux charges imputées au budget commercial.
Aux termes du guide de contrôle budgétaire (annexe V du rapport) il est ainsi rappelé que le contrôle financier doit porter sur les deux budgets et que tout transfert non justifié de charges ou de produits d'un budget à l'autre doit être analysé.
En tout état de cause, la convention d'aide sociale déjà évoquée, qui concrétise les relations avec les établissements, doit rappeler l'ensemble de ces principes (cf. l'annexe VII du rapport). A ce titre, des dispositions prévoyant la communication, avec le budget social, du compte de résultat prévisionnel du budget annexe de production et de commercialisation, ainsi que la communication, avec le compte administratif du budget social, du compte de résultat de l'activité commerciale, sont proposées.
L'ensemble de ces instruments doit notamment permettre d'apprécier la réalité de la mise en oeuvre des préconisations contenues dans le protocole signé entre les pouvoirs publics et les associations APF, APAJH, UNAPEI et CNPSA le 8 novembre 1989 qui prévoyait que le salaire direct des travailleurs handicapés devait progressivement atteindre 15 % du SMIC. En effet, les recettes du budget commercial doivent permettre d'assurer un niveau aussi élevé que possible de rémunération de ces personnes. Il est de même souhaitable que ces recettes puissent permettre d'allouer un pécule aux personnes admises en CAT pour une période d'essai.

4.3. La répartition des dépenses de travaux entre la section d'exploitation
et la section d'investissement

Les articles 6 et 7 du décret du 24 mars 1988, déjà cité, listent les charges et les produits qui sont imputés respectivement à la section d'investissement et à la section d'exploitation des établissements dont le financement est assuré par l'Etat ou l'assurance maladie.
Il résulte de ces dispositions que les charges inscrites à la section d'exploitation doivent être affectées au fonctionnement courant de l'établissement, à sa gestion financière, aux opérations exceptionnelles, aux dotations aux comptes d'amortissement et de provisions.
Le fait que l'énumération visée à l'article 7 sus-mentionnée soit précédée du terme « notamment » ne doit en aucun cas avoir pour effet de faire supporter à la section d'exploitation des charges d'investissement telles que des travaux amortissables.
En effet, en application de l'article 6 sus-visé, la production ou l'acquisition de biens mobiliers ou immobiliers, les charges liées aux grosses réparations ou encore les frais de premier établissement sont au nombre des charges entrant dans la section d'investissement de l'établissement.
Les économies par rapport aux dépenses approuvées (plus particulièrement celles relatives au compte 615 - entretien et réparations) peuvent néanmoins faire l'objet d'un virement de crédits afin de doter un sous-compte du chapitre 68 relatif aux dotations pour provisions pour travaux.
Cependant, il convient de rappeler que les provisions pour travaux qui sont reprises au compte 78 sont là pour compenser un surcroît de dépenses à ce même compte 615, lequel ne concerne que des travaux non amortissables. Les travaux amortissables doivent être financés dans le cadre de la section d'investissement.

4.4. Gestion des contentieux

Le poids des contentieux dans les charges des CAT est en constante diminution. Cette évolution résulte d'une mise en oeuvre plus stricte des règles de procédure tarifaire et réduit par conséquent les risques de décision défavorable lors de la saisine du juge.
Mais le recours à la procédure contentieuse peut également être limité par la conclusion de contrats d'objectifs et de gestion aux termes desquels l'autorité de contrôle et l'organisme gestionnaire d'un établissement s'engagent, chacun pour ce qui le concerne, sur des orientations à moyen terme, en ce qui concerne l'organisation, le fonctionnement et le financement de ces centres. Le bureau adultes handicapés - DGAS-3B dispose d'éléments susceptibles d'être communiqués sur demande aux services souhaitant s'engager dans cette démarche contractuelle.
En ce qui concerne le suivi financier des contentieux en cours relatifs aux CAT, il vous est demandé de compléter soigneusement la fiche figurant en annexe V et de la retourner à la DGAS, sous-direction de personnes handicapées, bureau adultes handicapés, DGAS/3 B, avant le 29 mars 2002.

4.5. Tableau de bord

Le tableau de bord mis en place par la circulaire n° 94-08 du 15 mars 1994 fait l'objet annuellement d'une synthèse nationale produite par la DGAS (Infodas n° 72, juin 2001). C'est un outil d'évaluation et de planification des CAT, destiné à apporter une vision globale du réseau des établissements, d'en optimiser la gestion en fournissant des indicateurs physiques et financiers permettant notamment d'apporter des éléments au niveau national pour la répartition des crédits et des mesures nouvelles lors des futures campagnes budgétaires. Une synthèse nationale est produite Il vous est demandé de veiller tout particulièrement à la saisie de l'ensemble des données ainsi qu'à leur validation.

La directrice générale de l'action sociale,
S. Léger

ANNEXE I
RÉPARTITION RÉGIONALE DES PLACES NOUVELLES DE CAT - 2002

RÉGIONSPOP 20-59
01/01/2000
NOMBRE
de places
fin 2001
TAUX
d'équipement
fin 2001
NOMBRE
de places
nouvelles
2002
PLACES
2002
totales
TAUX
d'équipement
2002 théorique
COÛT
forfaitaire
par place
en euros
DOTATION
régionale
sur 12 mois
en euros*
DOTATION
régionale
sur 11 mois
en euros
1. Alsace962 5002 7432,85352 7782,8910 290360 161330 147
2. Aquitaine1 540 2005 2093,38515 2603,429 985509 256466 818
3. Auvergne692 7002 5273,65182 5453,679 985179 737164 759
4. Bourgogne837 1002 7623,30262 7883,339 985259 621237 986
5. Bretagne1 509 2005 2303,47485 2783,509 985479 300739 358
6. Centre1 279 8004 0743,18474 1213,229 985469 314430 205
7. Champagne-Ardenne718 1002 4733,44202 4933,479 985199 708183 066
8. Corse138 2003572,5853622,629 98549 92745 766
9. Franche-Comté595 1001 9083,21811 9893,349 985-9 147758 510695 301
10. Ile-de-France6 356 60012 6661,9937313 0392,059 9853 724 5583 414 178
11. Languedoc-Roussillon1 185 5004 1893,53394 2283,579 985389 431356 978
12. Limousin361 2001 6954,6981 7034,719 98579 88373 226
13. Lorraine1 240 1004 5393,66334 5723,699 985329 519302 059
14. Midi-Pyrénées1 351 8004 6513,44414 6923,479 147375 025343 772
15. Nord - Pas-de-Calais2 100 9007 9903,80578 0473,839 147521 376477 928
16. Basse-Normandie738 7003 2084,34173 2254,3710 290174 935160 357
17. Haute-Normandie953 9002 5842,71412 6252,759 985409 402375 285
18. Pays de la Loire1 688 9005 3813,19585 4393,229 985579 154530 891
19. Picardie995 2003 5273,5430    3 557
3,579 985299 562274 599
20. Poitou-Charentes841 4002 9543,51242 9783,549 985239 650219 679
21. PACA2 351 1005 9552,531136 0682,589 9851 128 3511 034 322
22. Rhône-Alpes3 078 8009 4103,061159 5253,099 9851 148 3221 052 629
971. Guadeloupe227 6003401,49183581,5710 671192 086176 079
972. Martinique205 8003401,65163561,739 147146 351134 155
973. Guyane81 8001001,2281081,3210 67185 37178 257
974. Réunion370 1004991,35285271,4210 671298 800273 900
France entière32 402 30097 3113,001 35098 6613,04 13 387 31012 271 700
* Pour information

ANNEXE II

Personne chargée du dossier :
N° de téléphone :

Tableau 1
Répartition des places nouvelles de CAT 2002

DÉPARTEMENTSNOMBRE
total
de places allouées
CRÉDITS A DÉLÉGUER
au titre des créations
de places
CRÉDITS A DÉLÉGUER
au titre de l'harmonisation
des moyens
TOTAL
2002
(sur 11 mois) (A)
2003
(sur 12 mois (B)
2002 (C)2003 (D)2002 (A + C)2003 (B + D)
Total régional

Ce tableau personnalisé vous sera transmis par messagerie.

Tableau 2
Informations générales relatives à l'ensemble des CAT existants

MASSE SALARIALE + CHARGESPOURCENTAGE DES CHARGESEFFECTIF DU PERSONNEL EN ETP
Secteur public :
Secteur privé :
- Convention collective de 1966 :
- Convention collective de 1951 :
- Convention collective de 1965 :

A retourner par télécopie (n° 01-40-56-87-78) ou messagerie avant le 29 mars 2002 au bureau DGAS/PHAN/3B, adultes handicapés.
Personne à contacter : Mme Kiss.

ANNEXE III

Département :
Personne chargée du dossier :
Téléphone :

Bilan des places nouvelles de CAT notifiées à votre département en 2001

NOM
de l'établissement
et
organisme gestionnaire
NOMBRE
de places
sur dotation 2001
NATURE
de l'opération
en nombre de places
DÉFICIENCES
des personnes accueillies
(2)
NOMBRE
de places sur dotation 2001 attribuées aux jeunes adultes *
MOIS
d'ouverture des places nouvelles 2001
NOMBRE
de places départementales notifiées avant 2001 mais installées
en 2001
Notifiées
Installées
(1)
ExtensionCréation
Total
* Relevant de l'article L. 242-4 du code de l'action sociale et des familles.
(1) Veuillez préciser, s'il y a lieu, le nombre de places installées à temps partiel.
(2) Retard mental léger, moyen, profond, traumatisme crânien, autisme, déficience sensorielle, handicap moteur, handicap psychique.

Suivi des orientations et des listes d'attente. - CAT

NOMBRE
de première orientation en CAT
prononcées en 2001 (flux)
AU
31 décembre 2000
AU
31 décembre 2001
Nombre de jeunes adultes orientés en CAT mais maintenus en établissements d'éducation spéciale en application de l'article 6-1 bis de la loi n° 75-534 du 30 juin 1975 (stock)
Nombre de personnes ayant fait l'objet d'une orientation en CAT non suivie d'effet, y compris les jeunes adultes précités (stock)
 AU
1er mars 2002
Nombre de places de CAT non financées au 1er mars 2002, ayant fait l'objet d'un avis favorable en CROSS (- de 3 ans)

Document à retourner à la direction générale de l'action sociale, PHAN, bureau DGAS/3B, Mme Kiss, par messagerie avant le 29 mars 2002.

ANNEXE IV
DOTATIONS RÉGIONALES DE RECONDUCTION 2002 - CAT

RÉGIONSNOMBRE
de places
financées
fin 2001
BASE 2002
en euros (A)
COÛT
à la place
2002
EUR
MONTANT
de
l'actualisation
(B)
DOTATIONS
régionalisées
initiales
(hors MN 2002)
EUR (A+B)
TAUX
d'évolution
EUR
NOMBRE
de places
nouvelles
2002
COÛT
forfaitaire
par place
EUR
DOTATION
régionale
de mesures
nouvelles
sur 11 mois
EUR (C)
DOTATION
régionale
de mesures
nouvelles
sur 12 mois
EUR*
DOTATIONS
totales
régionalisées
initiales
(MN 12 mois)
EUR*
MONTANT
prénotifié 2002
(MN 11 mois)
EUR
(A + B + C)
Alsace2 74325 233 6419 199549 94325 783 5842,18 %3510 290330 147360 16126 143 74526 113 731
Aquitaine5 20953 625 93110 295962 53354 588 4641,79 %519 985466 818509 25655 097 72055 055 282
Auvergne2 52726 018 24410 296467 21726 485 4611,80 %189 985164 759179 73726 665 19826 650 220
Bourgogne2 76228 330 93110 257493 94228 824 8731,74 %269 985237 986259 62129 084 49429 062 859
Bretagne5 23054 607 79910 441960 54655 568 3451,76 %489 985439 358479 30056 047 64556 007 703
Centre4 07441 740 69210 246747 58142 488 2731,79 %479 985430 205469 31442 957 58742 918 478
Champagne-Ardenne2 47325 792 23510 430457 99626 250 2311,78 %209 985183 066199 70826 449 93926 433 297
Corse3573 876 54910 85964 7633 941 3121,67 %59 98545 76649 9273 991 2403 987 079
Franche-Comté1 90819 362 55410 148358 50019 721 0541,85 %819 985695 301758 51020 479 56420 416 355
Ile-de-France12 666136 298 13010 7612 235 786138 533 9161,64 %3739 9853 414 1783 724 558142 258 474141 948 094
Languedoc-Roussillon4 18943 779 97710 451727 18044 507 1571,66 %399 985356 978389 43144 896 58844 864 135
Limousin1 69517 569 27710 365305 02217 874 2991,74 %89 98573 22679 88317 954 18217 947 525
Lorraine4 53947 069 05410 370834 53347 903 5871,77 %339 985302 059329 51948 233 10648 205 646
Midi-Pyrénées4 65151 914 15911 162786 22252 700 3811,51 %419 147343 772375 02553 075 40653 044 153
Nord - Pas-de-Calais7 99089 309 66711 1781 426 27490 735 9411,60 %579 147477 928521 37691 257 31791 213 869
Basse-Normandie3 20829 041 5539 053651 51229 693 0652,24 %1710 290160 357174 93529 868 00029 853 422
Haute-Normandie2 58426 539 13510 271462 21027 001 3451,74 %419 985375 285409 40227 410 74627 376 629
Pays-de-la-Loire5 38155 283 01010 274981 67756 264 6871,78 %589 985530 891579 15456 843 84156 795 578
Picardie3 52736 590 04510 374635 55637 225 6011,74 %309 985274 599299 56237 525 16337 500 200
Poitou-Charentes2 95430 572 77310 350544 48031 117 2531,78 %249 985219 679239 65031 356 90331 336 932
PACA5 95563 972 46410 7431 070 62265 043 0861,67 %1139 9851 034 3221 128 35166 171 43766 077 408
Rhône-Alpes9 41096 668 24010 2731 753 36298 421 6021,81 %1159 9851 052 6291 148 32299 569 92499 474 231
Guadeloupe3403 768 18011 08357 9903 826 1701,54 %1810 671176 079192 0864 018 2564 002 249
Martinique3404 175 29612 28057 0454 232 3411,37 %169 147134 155146 3514 378 6924 366 496
Guyane1001 100 99911 01017 9251 118 9241,63 %810 67178 25785 3711 204 2951 197 181
Réunion4995 417 61010 85773 6705 491 2801,36 %2810 671273 900298 8005 790 0805 765 180
France entière97 3111 017 658 14510 45817 684 0871 035 342 2321,74 %1 350 12 271 70013 387 3101 048 729 5421 047 613 932
* Pour information.

ANNEXE V

DÉPARTEMENT :
Personne chargée du dossier :
Téléphone :

Fiche de suivi financier des contentieux CAT

NOM
de l'établissement
CONTENTIEUX DÉFINITIVEMENT JUGÉSCONTENTIEUX EN INSTANCE DE JUGEMENT
Exercice
budgétaire
concerné
Dates des décisions
de justice
Montant
total du
contentieux
Montant
restant
dû au
1er janvier
2002
Exercice
budgétaire
concerné
Montant
demandé par
l'association
gestionnaire
(1)
Etat de la procédure
En première
instance
En appelEn première
intance
En appel
Total
Les services doivent veiller à éviter un double paiement des contentieux : si le montant du litige a été financé totalement par le reprise de résultat dans l'année N + 2, il n'a pas lieu d'être ensuite repayé et ne doit donc pas figurer dans la colonne « Montant restant dû ».
(1) Par montant demandé par le gestionnaire, il faut entendre le différentiel de DGF demandé au juge du tarif par le gestionnaire

Document à retourner à la direction générale de l'action sociale, PHAN, bureau DGAS/3 B, Mme Kiss, avant le 29 mars 2002.

ANNEXE VI
répartition régionale des emplois créés au titre de la rtt (fph)
secteur personnes handicapées

RégionMesure RTT (FPH) totaleAnnée 2002Solde RTT (FPH)
Nombre d'ETPCoût en eurosNombre d'ETPCoût en eurosNombre d'ETPCoût en euros
Ile-de-France2,1678 2071,0036 2071,1642 000
Champagne-Ardenne1,3348 1550,5018 1040,8330 051
Picardie6,76244 7592,5090 5184,26154 241
Haute-Normandie4,53164 0181,5054 3113,03109 707
Centre0,000000,000
Basse-Normandie1,9972 0520,5018 1041,4953 948
Bourgogne2,6395 2241,0036 2071,6359 017
Nord - Pas-de-Calais5,87212 5352,0072 4143,87140 121
Lorraine7,38267 2082,5090 5184,88176 690
Alsace0,0000,0000,000
Franche-Comté2,88104 2761,0036 2071,8868 069
Pays de la Loire2,83102 4661,0036 2071,8366 259
Bretagne4,65168 3631,5054 3113,15114 052
Poitou-Charentes5,94215 0702,0072 4143,94142 656
Aquitaine4,88176 6902,0072 4142,88104 276
Midi-Pyrénées5,28191 1732,0072 4143,28118 759
Limousin2,98107 8971,0036 2071,9871 690
Rhône-Alpes3,03109 7071,0036 2072,0373 500
Auvergne1,5857 2070,5018 1041,0839 103
Languedoc-Roussillon0,4114 8450,5018 104- 0,09- 3 259
Provence - Alpes - Côte d'Azur2,6294 8621,0036 2071,6258 655
Corse0,0000,0000,000
Guadeloupe0,0000,0000,000
Martinique0,0000,0000,000
Guyane0,0000,0000,000
Réunion0,0000,0000,000
Total69,732 524 71425,00905 17944,731 619 535

ANNEXE VII

RÉGION :
Personne chargée du dossier :
Téléphone :

Nombre d'ETP à financer dans chaque région au titre de la RTT
dans les centres d'aide par le travail relevant de la fonction publique hospitalière

DÉPARTEMENTSDÉSIGNATION DU CAT
relevant de la FPH
NOMBRE D'ETP
total budgété
au titre du CAT
NOMBRE D'ETP
à financer
(6 % des ETP budgétés)
MONTANT DES EMPLOIS
à financer (*)
(coût par ETP = 36 207 EUR)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Total régional
* Les montants seront indiqués en euros.

Document à retourner à la direction générale de l'action sociale, PHAN, bureau DGAS/3 B, Mme Kiss, avant le 29 mars 2002.