(Texte non paru au Journal officiel) Considérant :
D'une part que :
- l'examen de la littérature montre que l'infection aiguë par le virus de l'hépatite A est à l'origine d'une létalité plus élevée chez les patients infectés chroniques par le virus de l'hépatite B, que chez les sujets non porteurs (risque relatif de 6,22 IC95 % [4,42 ; 8,01] dans une enquête effectuée au cours d'une épidémie d'hépatite A survenue à Shanghai en 1988 et de 49,2 IC95 % [47,8 ; 50,6] dans une enquête américaine réalisée entre 1983 et 1988) ;
- l'augmentation de l'activité des lymphocytes T cytotoxiques sur les hépatocytes infectés par le VHB, au cours de l'infection aiguë par le VHA, permettrait d'expliquer cette gravité accrue,
D'autre part que :
- la réponse immunitaire après la vaccination contre le VHA chez les patients porteurs d'une hépatopathie chronique B est équivalente à celle observée chez les adultes sains, après la deuxième injection ;
- le vaccin est bien toléré (en particulier, il n'existe pas d'effet sur la cytolyse ou la cholestase) ;
- les immunoglobulines humaines standard utilisées dans la prophylaxie de l'hépatite A ne sont plus disponibles en France depuis le 1er janvier 1995,
Enfin que :
- les patients porteurs d'une hépatopathie chronique font partie des populations cibles définies par l'OMS comme pouvant bénéficier de la vaccination anti-VHA.
La section des maladies transmissibles du CSHPF émet un avis favorable à l'extension des recommandations de la vaccination contre l'hépatite A aux patients infectés chroniques par le virus de l'hépatite B, quel que soit le stade évolutif de la maladie (recommandation de grade C (1)).
Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé. Guide d'analyse de la littérature et gradation des recommandations. Janvier 2000.
Cet avis ne peut être diffusé que dans son intégralité, sans suppression ni ajout.
(1) Une recommandation de grade C est fondée sur des études de moindre niveau de preuve, par exemple des études cas-témoins ou des séries de cas.