Bulletin Officiel n°2004-36MINISTÈRE DE LA SANTÉ, DE LA FAMILLE
ET DES PERSONNES HANDICAPÉES
Direction générale de la santé
Sous-direction de la gestion des risques des milieux

Circulaire DGS/SD7 A 2004-364 du 28 juillet 2004 relative aux modalités d'évaluation et de gestion des risques sanitaires face à des situations de prolifération de micro-algues (cyanobactéries) dans des eaux de zones de baignades et de loisirs nautiques

SP 4 439
2536

NOR : SANP0430419C

(Texte non paru au Journal officiel)

Date d'application : immédiate.
Référence : circulaire DGS/SD7 A/2003-270 du 4 juin 2003 relative aux modalités d'évaluation et de gestion des risques sanitaires face à des situations de prolifération de micro-algues (cyanobactéries) dans des eaux de zones de baignades et de loisirs nautiques.
Textes modifiés : néant.

Le directeur général de la santé à Mesdames et Messieurs les préfets de région (directions régionales des affaires sanitaires et sociales [pour information]) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales des affaires sanitaires et sociales [pour attribution]) La présence de cyanobactéries et de leurs toxines dans les eaux de baignade ou dans des eaux utilisées pour la production d'eau potable a été associée dans la littérature scientifique à certains effets sanitaires (démangeaisons, gastro-entérite, voire des atteintes neurologiques) soit par contact cutané avec les cyanobactéries, soit par ingestion de toxines susceptibles d'être libérées par celles-ci (dermatoxines, hépatotoxines, neurotoxines). Le développement des efflorescences algales est favorisé notamment par l'eutrophisation des plans d'eaux, les températures élevées et une faible agitation du milieu.
Sur la base d'un avis rendu le 6 mai 2003 par le Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF), la DGS a diffusé, le 4 juin 2003, une circulaire présentant les dispositions proposées par le CSHPF pour la gestion des situations de prolifération. En outre, la DGS a demandé que lui soit fait part des situations de prolifération, des résultats des contrôles effectués et des actions mises en oeuvre au niveau local au cours de la saison balnéaire 2003.
Sur la base des informations collectées par la DGS, le CSHPF a élaboré un nouvel avis adopté en séance le 4 juillet 2004. Vous trouverez ci-joint cet avis, pour information.
Je vous demande de poursuivre la surveillance des épisodes de prolifération algale selon les dispositions de la circulaire DGS/SD7A/2003-270 du 4 juin 2003, en assurant une recherche de toxines plus large que la seule microcystine LR.
Toute situation de prolifération devra vous être signalée immédiatement par le gestionnaire du site ou le maire concerné. Les coûts engendrés par les analyses réalisées par les collectivités sont à la charge de ces dernières. Vous veillerez également à ce que des panneaux d'information à destination du public, régulièrement mis à jour, soient apposés sur le site et dans tout lieu approprié (mairie, office du tourisme,...) selon les modalités définies dans l'avis du 6 mai 2003, en cas de prolifération. Il vous appartiendra (DDASS) de demander à la mairie de compléter le panneau d'informations par tous éléments qui mériteraient d'être portés à la connaissance du public.
Vous voudrez bien me faire parvenir, pour le 30 octobre 2004, sous le présent timbre, vos observations éventuelles ou les difficultés que vous rencontrerez dans l'application des présentes instructions, ainsi qu'un bilan des épisodes de prolifération algales survenus dans votre département et des actions mises en oeuvre.

Pour le ministre et par délégation :
Par empêchement du directeur général de la santé :
Le sous-directeur de la gestion des risques des milieux,
T. Michelon

CONSEIL SUPÉRIEUR D'HYGIÈNE PUBLIQUE DE FRANCE
SECTION DES EAUX (SÉANCE DU 6 JUILLET 2004)

Recommandations pour la gestion des situations de contamination d'eau de baignades et de zones de loisirs nautiques par prolifération de cyanobactéries, bilan national de la surveillance des proliférations de cyanobactéries lors de la saison balnéaire 2003

AVIS

Le Conseil supérieur d'hygiène publique de France, à la suite des travaux réalisés par son groupe de travail et après discussion, considérant :

1. Note que :

2. Renouvelle sa demande :

3. Recommande :


4. Rappelle sa recommandation que soit interdit l'usage de produits algicides en mode curatif lorsqu'une efflorescence est détectée en amont ou sur les zones de baignade.

Le sous-directeur
de la gestion des risques des milieux,
T. Michelon