Allergies aux pollens : les gestes à adopter

Pour être informé de la présence de pollens autour de chez vous

Consultez :

  • Le site www.pollens.fr du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (R.N.S.A.) et son Bulletin d’alerte pollinique.

Le RNSA établit chaque semaine un bulletin qui fournit, pour les villes équipées d’au moins un capteur de pollens, les concentrations atmosphériques des principaux pollens présents (en grains par mètre cube) ainsi qu’un indice « RAEP » (risque d’allergie lié à l’exposition au pollen) dont la valeur varie de 0 (risque nul) à 3 (risque élevé). Cet indice est calculé à partir des concentrations polliniques, d’informations phénologiques (observations des émissions de pollens par végétaux), des données de modélisation, des prévisions météorologiques et des données du réseau de médecins sentinelles qui coopèrent avec le RNSA. Chaque semaine, le RNSA établit également une carte de vigilance des pollens qui fournit une information départementale.

  • Le site alertepollens.org de l’association des pollinariums sentinelles® de France, qui surveille au sein de jardins (dits pollinariums) le démarrage et la fin des émissions de pollens.

Ainsi, un pollinarium sentinelle® est un espace (par exemple au sein du jardin botanique de la ville) dans lequel sont réunies les principales espèces végétales (plantes, arbustes et arbres) à pollen allergisant du secteur. L’observation quotidienne de ces végétaux permet de détecter le jour où débute l’émission de pollens de chaque espèce présente ainsi que la fin d’émission de pollen, et d’en informer les personnes allergiques, soit directement soit via, par exemple, un professionnel de santé.

 Le site de l’Association Agréée de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) de votre région.

Recommandations pendant une période pollinique

Pour les personnes se sachant allergiques :

Pour les personnes ne se sachant pas allergiques :

Si vous présentez de façon gêne répétitive et saisonnière un ou plusieurs des symptômes suivants : crises d’éternuement, nez qui gratte, parfois bouché ou qui coule clair, yeux rouges, qui démangent ou qui larmoient, éventuellement une respiration sifflante ou une toux, vous souffrez peut-être d’une allergie aux pollens.
 L’allergie peut bénéficier de mesures de prévention et de soins. Pour cela demandez conseil à votre pharmacien ou consultez votre médecin.

Zones géographiques concernées par la présence de pollens d’ambroisie, de graminées, de bouleau et de cyprès en France métropolitaine (cartes non encore disponibles pour l’Outre-mer)
Ambroisie, d'août à septembre principalement
Ambroisie, d’août à septembre principalement
Graminées, d'avril à juillet principalement
Graminées, d’avril à juillet principalement
Bouleau, en avril principalement
Bouleau, en avril principalement
Cyprès, de février à avril principalement
Cyprès, de février à avril principalement

Légende (Source : RNSA) :
Vert : Risque allergique faible
Jaune : Risque allergique moyen
Rouge : Risque allergique fort

Sous les climats rencontrés en France métropolitaine, du pollen est présent dans l’air quasiment toute l’année, environ 10 mois sur 12. La pollinisation hivernale pour les arbres et arbustes a généralement lieu de la mi-janvier à mai. Une seconde période de pollinisation est observée du milieu du printemps à l’été pour les plantes herbacées (graminées, plantain, oseille). Depuis quelques années, une période plus tardive de pollinisation de la mi-août à la fin septembre est observée du fait de la présence d’ambroisies (en particulier à feuilles d’armoise). La période de pollinisation s’étend même jusqu’en octobre-novembre, en région méditerranéenne avec le genévrier cade.

Pour un même pollen, le démarrage, la fin et la durée de la saison pollinique vont varier d’un endroit à un autre et d’une année à une autre. C’est pourquoi les calendriers polliniques sont établis pour un site et une année donnés.

En moyenne, à l’échelle nationale, on observe les principales périodes polliniques suivantes :
 en hiver : quelques arbres (noisetier, aulne, cyprès en Méditerranée),
 au printemps : majorité des arbres (bouleau, frêne, puis chêne, hêtre ; etc.),
 de la fin du printemps au début de l’été : certaines herbacées (graminées, ortie, etc.),
 à la fin de l’été et en automne : autres herbacées (armoise, ambroisie, et autres plantes de la famille des composées en particulier).

Recommandations pour les villes, les concepteurs d’espaces verts, les particuliers, …

De nombreuses espèces végétales utilisées à des fins ornementales émettent des pollens allergisants. C’est le cas de certains arbres et arbustes (bouleau, chêne, noisetier, cyprès, olivier…) et de certaines plantes (roseau des bois, fétuque capillaire, fétuque rouge, carex comans…).

Pour éviter la plantation de telles espèces, plusieurs guides ou sites d’information sont disponibles tels que le guide "Végétation en ville" édité par le RNSA ou le site www.plantes-risque.info. Ils fournissent des informations sur le caractère allergisant de certaines espèces, ainsi que des conseils pour la substitution de ces espèces par des espèces peu ou pas allergisantes et des conseils de plantation pour limiter l’émission de pollens.

Il est essentiel que les divers acteurs concernés par l’aménagement des espaces verts (collectivités territoriales, paysagistes…), de même que les particuliers aménageant leurs terrains privés, soient informés des espèces dont il est préférable de limiter la plantation en raison du caractère allergisant de leur pollen. Il est également important de rappeler qu’il faut favoriser la biodiversité / la diversification des végétaux afin de réduire les concentrations locales à certains pollens en particulier. En effet, c’est la trop forte concentration de certains végétaux dans certains secteurs du territoire, telle que le cyprès et l’olivier en zone méditerranéenne et le bouleau dans le nord et le centre de la France, qui est à l’origine d’une forte sensibilisation des populations locales.

Que ce soit dans les espaces publics ou privés, il est par ailleurs possible de limiter les quantités de pollens émises dans l’air en agissant sur la taille des végétaux. Par exemple, une haie de cyprès taillée à l’automne produira moins de fleurs et donc moins de grains de pollen l’année suivante. De même, pour limiter les émissions de pollens des graminées sauvages (exemple de l’ivraie), il est recommandé de tondre les pelouses et de faucher les prairies pour limiter la floraison des graminées.