Douleur : vers quels professionnels s’orienter ?

Le médecin traitant : votre médecin généraliste est le professionnel de santé qui vous connaît le mieux. Il vous suit régulièrement, il connaît votre dossier (notamment l’ensemble des documents importants pour votre santé : examens biologiques, radiologiques, traitements antérieurs ou en cours).

Votre médecin traitant est le mieux placé pour vous aider. Il vous écoutera, vous examinera, évaluera votre douleur et pourra la comprendre en fonction de votre état de santé et de vos antécédents. Si nécessaire, votre médecin pourra demander les examens qui permettront de mieux étudier votre douleur.

Il connaît les médicaments qui vous conviennent et ceux qui pourraient être dangereux pour vous. Il vous proposera des moyens pour améliorer la prise en charge de votre douleur et lors d’une prochaine consultation il évaluera son évolution (disparition, intensité, persistance ou aggravation). Dans la plupart des cas, votre médecin traitant trouvera une réponse adaptée à votre douleur.

Le pharmacien : le pharmacien est un professionnel de santé pivot incontournable du premier recours. Il vous délivre des médicaments prescrits par votre médecin pour soulager votre douleur. Il vous précise les doses, les horaires et la fréquence des prises. Il précise les associations avec tous les médicaments que vous prenez. Il vous expliquera les effets éventuellement indésirables de certains médicaments (complications, nausées, sécheresse de bouche, etc.).

Il intervient dans l’appropriation de votre traitement, en particulier si vous prenez un médicament de votre propre chef (automédication). Il peut également vous proposer un médicament délivré sans ordonnance (par exemples, aspirine, paracétamol, etc.). Dans ce dernier cas, le conseil pharmaceutique est important pour une orientation adaptée.
Concernant l’automédication, consultez notre rubrique « se soigner soi-même ».

Le médecin de garde et/ou d’urgence : en l’absence de votre médecin généraliste ou sur son conseil, vous pouvez être amené à demander l’aide du médecin de garde et/ou d’urgence.

Sur votre appel, le médecin de garde se déplacera à votre domicile. Sans vous connaître aussi bien que votre médecin traitant, il vous apportera l’aide que vous attendez. En particulier, il appréciera le degré de l’urgence et décidera si il est nécessaire d’envisager la mise en œuvre d’autres moyens (avis de spécialistes, hospitalisation).

Le médecin spécialiste : vous pouvez être amené sur le conseil de votre médecin généraliste à consulter un médecin spécialiste.
En fonction de l’importance et de la cause de votre douleur, celui-ci peut vous prendre en charge directement ou bien vous ré-adresser vers votre généraliste.

Dans tous les cas, il prendra contact avec votre médecin généraliste, pour lui faire part de son avis et éventuellement lui proposer un traitement.
Exemple : Une sciatique chronique peut nécessiter la prise en charge par un spécialiste (rhumatologue par exemple) et un traitement spécialisé (par exemple corset orthopédique, infiltration, ou, rarement, intervention chirurgicale).

L’infirmière : dans la prise en charge des douleurs chroniques, l’expérience et le rôle du personnel infirmier sont très précieux.


A l’hôpital ou en clinique

Les infirmières qui exercent dans les établissements de santé (publics ou privés) ont un rôle essentiel. Elles sont confrontées en permanence à la douleur et à la souffrance des patients.

Grâce à leur écoute attentive, elles sont en première ligne dans la lutte contre la douleur.

Elles évaluent l’intensité de la douleur et de ses répercussions. L’équipe soignante est là pour écouter et vous aider. Si vous avez mal, prévenez l’infirmière et/ou le médecin qui vous proposeront les moyens les plus adaptés à votre cas (pour des conseils plus détaillés sur le dialogue entre l’équipe soignante et vous-même voir la rubrique "votre participation est essentielle").

Au cabinet infirmier, en maison de retraite ou à votre domicile

Les infirmières vous aident en collaboration avec votre médecin dont elles appliquent les prescriptions. Elles vous donnent les conseils appropriés au soulagement de votre douleur. Elles sont à votre écoute.

Exemple : les soins d’escarres (plaies cutanées de cicatrisation difficile) et les pansements peuvent être réalisés en prévenant la douleur (notamment grâce à la prise en charge d’un antalgique une demi heure avant les soins). La mobilisation, un brancardage, un déplacement en ambulance ou un examen radiologique réalisé sur une table inconfortable peuvent entraîner des douleurs qui peuvent être également prévenues.)