Contrôle sanitaire des aéronefs

Dans le cadre du RSI, les transports aériens sont particulièrement surveillés, en matière de lutte contre l’importation et la propagation de vecteurs, en raison de la rapidité des échanges.

pdf Avis du conseil supérieur d’hygiène publique de France relatif au contrôle (...) Téléchargement du pdf (28.4 kio)


Les agences régionales de santé (ARS) organisent le contrôle de la mise en œuvre effective de la désinsectisation des avions, en provenance des pays où sévissent des maladies à transmission vectorielle, en particulier pendant la période de mai à octobre propice à l’implantation et à la survie des vecteurs en métropole.

La surveillance des vecteurs et des maladies à transmission vectorielle dans les aéroports ouverts au trafic international et aux environs de ceux-ci doit être mise en œuvre selon les recommandations de l’OMS sur la désinsectisation des aéronefs (OMS, Relevé Épidémiologique Hebdomadaire n°15, 10 avril 1998, p 109-111).

Trois méthodes de désinsectisation des aéronefs sont préconisées :

a) « Cales enlevées »
Cette méthode est appliquée une fois que les passagers sont à bord, que les portes ont été fermées et que l’aéronef est prêt à décoller. L’aéronef est traité par des membres de l’équipage qui circulent dans la cabine en pulvérisant un insecticide à action rapide (« knockdown ») à la dose prescrite, à l’aide de bombes aérosols à usage unique de modèle approuvé.

b) Pulvérisation avant le vol et en début de descente
Cette méthode est semblable à la précédente, si ce n’est que le traitement de la cabine est pratiqué au sol, avant l’embarquement des passagers, à l’aide d’un aérosol contenant un insecticide rémanent.

c) Traitement rémanent
Cette méthode consiste à pulvériser à intervalles réguliers un insecticide rémanent sur les surfaces internes de l’aéronef, à l’exclusion de celles qui servent à la préparation des repas.

Les produits insecticides recommandés par l’OMS pour la désinsectisation des avions sont la perméthrine et la D-phenothrine. Les pyréthrinoïdes sont en effet largement utilisés dans le cadre d’action de protection de la santé publique en raison de faible risque de toxicité pour l’homme, de leur fort potentiel insecticide à de faibles doses et de la rapidité des effets recherchés.

Les pays en provenance desquels les avions doivent être désinsectisés sont notamment ceux où sévit le paludisme et où circulent les virus de la dengue et du chikungunya.

Le contrôle de la mise en œuvre effective de la désinsectisation des aéronefs sur le territoire national est généralement réalisé par les agents habilités des ARS qui assurent, sous l’autorité du Préfet du département, les missions du contrôle sanitaire aux frontières.

Ce contrôle peut être également réalisé par des agents des gestionnaires de points d’entrée (aéroport/port), des agents des douanes, des agents de la police aux frontières ou des agents des ministres chargés de l’agriculture, des transports et de la mer, agréés à cet effet par le préfet. Les agents du ministère de la défense sont agrées par le ministre des armées.